Distillerie-Brasserie de Beauport (6-10)


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Quant aux bâtiments, l'architecte Musgrove Blaicklock en dresse un
portrait peu flatteur: la maison de malt a ses deux cheminées et la bouilloire
dangereuse, la brique est fendue par une lézarde de quinze pieds, le
toit est dangereux, ainsi que les planchers, les cuisines sont en mauvaises
état, la toiture d'ardoise dans la partie arrière est trop plate, les poutres
de la maison de purification sont pourries, la galerie menant de la brasserie
à la maison de drèche est en mauvaise état, la cuisine de malt et la grande
de drêche communiquant à la brasserie est abimée. La brasserie est un gros
bâtiment de quatre étages en bon état mais mal construit; le grand poids
de la toiture le fait verser du côté de la rivière. Ces bâtisses tomberont
sous peu sous le poids de la neige.
En juillet 1839, John Racey vend la brasserie à John Gordon qui l'exploitera
jusqu'en 1843, forcé à cette date de déclarer faillite. John Racey
reprendra le tout mais tout porte à croire que les bâtiments sont plus ou
moins désaffectés. Un plan rudimentaire donne l'état des lieux. (plan de
1840)
En 1847, si lion se fie aux dires du fils du Dr. James Douglas, on
aurait utilisé une partie des édifices pour loger les malades du thyphus
dans une sorte d'hôpital privé destiné aux notables de Québec et aux capitaines
de navires affectés par l'épidémie. Rappelons qu'environ 100 000
émigrés Irlandais arrivèrent au Québec dans des conditions sanitaires déplorables
qui en firent mourir 12 000 d'entre eux.